lundi 7 mai 2012

J'ai testé pour vous.... le vernis semi-permanent...

Et l'on ne m'y reprendra plus!
Alors oui, ca devait arriver, oui, il fallait que je le teste. Ou pas en fait, mais c'est arrivé. J'ai testé le vernis semi-permanent, et autant vous dire que justement, j'en ai des choses à dire. Pas déçue de l'expérience, parce que OUI, à ce niveau là, on peut parler d'expérience.

Alors tout d'abord, commençons par le commencement. Le vernis semi-permanent, késako.C'est un vernis gel également appelé "vernis UV", parce qu'il faut le faire "catalyser" sous lampe UV. Pour l'instant, en France, cette manucure se réalise uniquement en salon mais aux US, vous pouvez acheter votre vernis gel UV et votre propre petite lampe UV pour vous adonner aux joies de la destruction massive de vos ongles at home. Si c'est pas cool ça. Quel intérêt me direz-vous? Le seul, l'unique avantage c'est que ce vernis tient longtemps, longtemps, longtemps. Limite en mode "ever after". 3
semaines, pour être exacte, voire plus, si cela ne vous dérange pas d'avoir un ongle bicolore parce que oui, l'ongle continue sa croissance en toute tranquilité, pendant que votre vernis à ongles semi-permanent  s'accroche telle une huître sur son rocher à votre ongle. Ce qui finit donc par donner une démarcation pour le moins inesthétique..

Bon alors d'un point de vue pratique, comment cela se passe t-il?
Et bien la manucure commence par préparer l'ongle à subir la torture et ensuite elle se lance. Bam elle applique une première couche d'un vernis transparent, appelé "base", censée protéger l'ongle. Et là moi je dis déjà "bonne blague". Ensuite, elle vous fait "catalyser" la bête sous lampe UV. Ensuite elle applique une première couche de vernis de couleur, re-catalysation. Une deuxième couche de vernis de couleur, re-re-catalysation et enfin, un top coat shiny pour sceller le tout (au cas où, sait-on jamais...) et, vous l'aurez deviné, re-re-re-catalysation.
Pour ma part, j'avais choisi de le faire sur les pieds (oui, j'aime trop changer de couleur de vernis régulièrement sur les mains pour m'infliger une seule couleur pendant 3 semaines) et lorsque la manucure me dit "et voilà!", heureusement que j'ai fait un petit check des familles parce qu'il y avait un accroc. Balot pour le prix (39€ la prestation tout de même) et la durée de vie de la manucure. Je le lui fais donc remarquer et ni une ni deux, elle s'empare de sa ponceuse/fraiseuse/on-sait-pas-trop et elle me ponce l'accroc avant de remettre du vernis (catalysation) et du top coat (re-catalysation).
Et là OUF! le vernis est nikel, hyper brillant et déjà sec. C'est magique, je peux mettre mes chaussettes (ben oui, fait pas beau à Paris) et mes chaussures dans la seconde qui suit la manucure.
Jusque là je me dis que tout va bien et que finalement, c'est pas si terrible que ça et que ça pourrait même me plaire. Grossière erreur.
Parce que le problème voyez-vous, ce n'est pas tant comment poser le vernis semi-permanent, mais plutôt comment le retirer. Et ça, ils ne vous le disent pas sur le moment, à l'Onglerie (pour ne pas les citer). Et non, ils vous disent juste "c'est génial, vous verrez".

Alors oui, j'ai vu, une semaine. deux semaines. Et au bout de la 3e semaine, alors que la phase démarcation-hypra-chem est à son apogée, je prends donc mon courage à deux mains (ou deux pieds plutôt, pour faire une mauvaise blague), et je les appelle. "Au ben c'est très simple, il vous suffit de faire tremper vos doigts dans de l'acétone et ensuite vous frottez avec un bâtonnet de buis, vous verrez, ça part tout seul'. Ca part tout seul mon oeil oui! Et enfin, lorsque je demande "mais... faire tremper, combien de temps au juste?" je m'entends repondre un "oh ben une demie heure, 40 min". Et là? ben je pleure. Oui, je pleure. Parce que l'acétone pur, on le sait, c'est mal. C'est genre l'équivalent du white spirit en plus cosmétique mais en tout autant abrasif.

C'est donc la mort dans l'âme que je me procure cet acétone et que j'entame la séquence "retirage de vernis" (interdite aux moins de 12 ans). Ames sensibles, ne lisez pas ce qui suit, c'est d'une violence sans nom.

Me voilà donc installée, les pieds trempants dans l'acétone. 5 min. tic tac. 10 min. tic tac. 20 min tic tac tic tac. C'est trop insoutenable, je décide de voir dans quel état sont feux mes pieds. J'en retire donc un de l'acide acétone et je vois que le vernis s'est soulevé par endroits. Par endroits seulement. il part un peu en lambeaux. Comme la peau de mes pieds, d'ailleurs, qui n'a visiblement pas apprécié ce bain prolongé.  Là vient la partie la plus atroce: tenter de venir à bout du vernis avec un batonnet de buis. Autant vous dire qu'il faut frotter comme si votre vie en dépendait. Et que même une fois que vous aurez fait ça, il en restera toujours. Ce qui fait que j'ai dû finir cette torture en limant, je dis bien limant la surface de mes ongles ce qu'il me reste d'ongles. 
Depuis, j'ai décidé de laisser mes ongles tranquilles. Ils sont sortis sérieusement endommagés de cette expérience. Mous, cassants, dédoublés, striés, bref, que du bonheur.

Allez, avouez que je vous ai vendu du rêve....! Vernis semi-permanent, anyone?

3 commentaires:

  1. je sais, c'est mal, et je ne devrais pas, et je m'en veux de dire ça, et rire sur le malheur des autres c'est péché, mais je crois que c'est l'article le plus drôle de ton blog...
    J'espère que tes ongles s'en sortiront !

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  2. Autre solution : laisser pousser tes ongles, les couper, laisser pousser, les couper, laisser pousser, les couper... au bout d'un moment, y'aura plus de vernis :D

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  3. objectif du mois de mai: monter un collectif de soutien pour les ongles de Roldy (depuis New York je peux monter un groupe pour attaquer en justice, ici on adore faire des procès pour gagner pleins de sous ... et avec les sous on va s'acheter des tonnes de vernis!)

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